Généralités sur l'étiquettage alimentaire
L'étiquetage des produits alimentaires vise à informer le consommateur sur la composition de ces derniers, sur leur origine ou leur méthode de production. Certaines mentions sont obligatoires, d'autres sont laissées à l'initiative du fabricant. Comment s'y retrouver ?
L'étiquetage des denrées alimentaires est harmonisé à l'échelle européenne. Deux types d'étiquetage doivent être distingués : l'étiquetage général, qui figure sur toute denrée alimentaire, et l'étiquetage nutritionnel, qui n'est obligatoire que lorsque le produit en question revendique une « allégation nutritionnelle » ou une « allégation de santé ».
L'étiquetage général des produits alimentaires
Cet étiquetage est obligatoire et les mentions suivantes, clairement lisibles, doivent figurer sur l'emballage :
Les allégations nutritionnelles et les allégations de santé
Une allégation nutritionnelle consiste en l'affirmation ou la suggestion qu'un produit alimentaire possède des propriétés nutritionnelles particulières, par exemple « sans sucres ajoutés », « sans matières grasses », « riches en fibres »... Elle est différente de l'allégation de santé qui affirme ou suggère une relation entre un produit alimentaire (ou ses composants) et un effet sur la santé, comme « contribue à renforcer les défenses naturelles de l'organisme », « les oméga 3 réduisent les risques cardio-vasculaires », « l'effet positif de l'avoine sur le cholestérol »... La réglementation est très stricte en ce domaine et n'autorise les fabricants à mentionner ces allégations sur l'étiquetage et la publicité que lorsqu'elles reposent sur des preuves acceptées par la communauté scientifique. De plus, un produit alimentaire ne peut revendiquer une action préventive ou curative d'une maladie, ce qui est réservé aux médicaments. Ainsi, il est possible d'écrire « riche en calcium », mais il n'est pas possible de dire que « le produit X, riche en calcium, prévient l'ostéoporose ». La limite entre ce qui est autorisé et ce qui ne l'est pas est ténue, d'autant plus que les industriels de l'alimentation jouent souvent avec les mots pour séduire le consommateur par des formules alléchantes. Depuis 2007, l'EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) est chargée d'évaluer les allégations et d'établir une liste de celles qui sont autorisées dans la Communauté européenne. Lorsqu'un fabricant veut utiliser une nouvelle allégation, il doit déposer un dossier pour demander l'autorisation de l'EFSA.
L'étiquetage nutritionnel
Cet étiquetage concerne les informations relatives à la valeur énergétique et aux nutriments : protéines, glucides, lipides, fibres alimentaires, sodium, vitamines et sels minéraux, contenus dans un produit alimentaire. Comme mentionné plus haut, il n'est obligatoire que lorsqu'une allégation nutritionnelle ou une allégation de santé figure sur l'étiquetage ou dans une publicité. La déclaration de la valeur énergétique et de la teneur en nutriments doit se présenter sous forme numérique, avec des unités de mesure spécifiques. Les informations sont exprimées par 100 g ou 100 ml. Elles peuvent être exprimées par emballage ou par portion. Celles qui concernent les vitamines et les sels minéraux doivent aussi être exprimées en pourcentage de l'apport journalier recommandé (AJR). Toutes ces informations doivent être regroupées en un seul endroit, bien visibles, en caractères lisibles et indélébiles, et dans un langage facilement compréhensible par le consommateur.
Quelques cas particuliers :
Conseils diététiques
L'élément le plus important de l'étiquette est la liste des ingrédients. Elle permet de se faire rapidement une idée de la composition du produit. Les ingrédients sont classés du plus abondant au moins abondant Un coup d'œil à leur ordre d'apparition est donc très instructif. Cette liste nous permet rapidement de faire un choix entre deux produits. Par exemple, un potage de légumes en brique avec comme premier ingrédient de la pomme de terre (féculent), ou la présence de crème fraîche dans un yaourt. Elle nous renseigne aussi sur la présence d'additifs très fréquents dans les allégés, certains goûters d'enfants, les margarines... Et, enfin, nous éclaire sur la qualité des matières premières. Le meilleur exemple est le type de matière grasse utilisée : graisses hydrogénées, huile de palme ou de coprah à la place du beurre. Même si ce dernier est à consommer avec modération, ces huiles sont encore plus néfastes pour la santé et pour la planète ! En conclusion, l'idéal serait de consommer des aliments le plus bruts possible, donc souvent dépourvus d'étiquette. À défaut, il est préférable de choisir des produits dont la liste des ingrédients est la plus courte possible.
Auteurs :
Yvonne Evrard. Solène Leblanc, diététicienne.Liens :