Présentation
L'échinacée, de la famille des Astéracées, est une plante reconnaissable par ses fleurs en forme de pompon, composées de pétales rosé brillant. Toutes les espèces sont originaires d'Amérique du Nord mais, en Europe, seulement trois présentent le même intérêt médical : Echinacea angustifolia, E. pallida et E. purpurea..
Pour mieux affronter l'hiver
Les parties de la plante utilisées sont la racine pour les trois espèces, ainsi que les parties aériennes pour la variété purpurea. Les actifs les plus importants sont des polysaccharides qui protègent les cellules des agressions virales, des acides gras aux propriétés antibactériennes et antifongiques, et des éléments aux effets anti-inflammatoires. Ces actifs seraient responsables de l'activité immunostimulante de la plante. Les preuves de cette activité ont été apportées par de nombreux essais cliniques.
L'échinacée alerte notre système immunitaire dès que les virus et les bactéries commencent à proliférer dans la sphère respiratoire. D'où l'intérêt de la prendre dès les premiers signes d'une infection hivernale. Elle peut également être utilisée en prévention lorsque l'organisme est soumis à des stress ou des conditions d'affaiblissement physique ou moral. L'échinacée peut aussi jouer un rôle quand la maladie est déclarée (rhume, laryngite, sinusite, grippe). Elle diminue l'intensité des symptômes du rhume et réduit leur durée de plus d'une journée en moyenne. Son usage connaît un regain d'intérêt en raison de la résistance des micro-organismes aux antibiotiques.
Pas d'usage prolongé
L'utilisation de la plante sur de longues périodes va maintenir le système immunitaire en état de combat permanent et les défenses, trop sollicitées, risquent de s'épuiser. De plus, son efficacité à long terme (trois mois) diminue : le corps s'habitue aux effets de la plante. En prévention, votre pharmacien vous conseillera des cures courtes renouvelables (de dix à quinze jours par mois) au début de chaque hiver. Si la maladie est déclarée, vous pouvez prendre une dose de charge au cours de la première journée, puis diminuer les doses dès amélioration.
Quelques mises en garde
Du fait de son activité immunostimulante, la plante est logiquement contre-indiquée dans les maladies auto-immunes (sclérose en plaques, lupus...), pour lesquelles les patients reçoivent des médicaments ayant pour effet de supprimer les défenses immunitaires, ainsi qu'en cas de tuberculose ou d'infection par le VIH. Pour les femmes enceintes et les enfants de moins de 6 ans, un avis médical est conseillé, ainsi que pour les personnes allergiques à la famille des Astéracées.
Comment l'utiliser ?
L'échinacée entre dans la composition de nombreuses spécialités pharmaceutiques. Les produits (extraits, gélules, teinture mère, ampoules...) peuvent renfermer l'une ou l'autre espèce, parfois en mélange. Lisez bien les étiquettes qui doivent mentionner les espèces et les parties de la plante utilisées, ainsi que la quantité consommée par dose.
Auteurs :
Marion GirardLiens :
