"Hors tension" est un exercice plutôt ludique, je le propose bien souvent en Sophro'enfant ou Sophro'famille.
L'idée étant d'évacuer les tensions, le négatif hors du corps.
Il s'appelle aussi cri du samouraï, les enfants l'ont récemment rebaptisé le cri du djedaï.
Le fait que les enfants s'approprient l'exercice jusqu'à son nom est parfaitement dans ma visée vers l'autonomie!
Avant la séance de sophrologie proprement dite avec l'installation dans ses ressentis, je propose un temps de météo des émotions "
comment je me sens tout de suite"
Puis les exercices libérateurs de tension émotionnelle peuvent être emmenés à ce moment là.
Cri du Samouraï ou Djedaï- Je commence sur place avec un des exercices de Bain gym : Le mouvement croisé
Je lève le genou et j'y contacte la main opposée, puis l'autre genou avec la 2eme main, ainsi de suite jusqu'à ce que le mouvement devienne fluide.... je pense à respirer en emmenant l'air par mon nez et en le soufflant par la bouche!
Arrêtons nous ici quelques minutes : Cet exercice se suffit déjà à lui même dans un entrainement quotidien.
Couplé à 2/3 autres en Brain gym (ECAP), il est déjà bien complet pour commencer la journée, j'y consacrerais certainement un article enrichit de ma récente expérience.
Effectivement les mouvements croisés ont l'avantage de faire coordonner les 2 hémisphères cérébraux : Le gauche, soucis du détail plus logique - Le droit, appréhension globale plus intuitif.
Chacun de nous avons un coté plus prégnant que l'autre, en s'entrainant aux croisés par cet exercice ou un autre de sa catégorie, nous facilitons l'exploration des deux parties ce qui est utile dans nombre d'activités de coordination, et de compréhension comme dans l'écriture ou l'orthographe...
Une fois l'exercice sur place aisé pour moi , ce qui demande déjà parfois de la pratique pour les adultes comme pour les enfants, je peux effectuer ce
mouvement en marchant d'un mur à l'autre par exemple. A chaque fois que je pose un pied au sol la main opposée vient se poser sur le genou puis à chacun des pas je recommence.
Peut être 1 à 2 allers retours afin d'être familiarisé avec cette façon de se déplacer. Si une difficulté est rencontrée, reprenez depuis le départ et sur place.
Ne nous précipitons pas vers la finalité, la petite citation "
Le but n'est pas seulement le but, Mais le chemin qui y conduit" prend tout son sens.
En d'autres mots, toute la force de l'exercice est dans l'attention, le rythme plus lent que je mets dans le mouvement de chaque étape.
Je prends le temps d'apprécier, d'être à l'aise avec chaque partie de l'ensemble du processus... Revenir au mouvement lent et posé afin d'en ressentir toute sa profondeur et son essence me parait être un point clé de la proposition.
Nous voici donc dans l'avant dernière amorce du "cri du samouraï" !
J'inspire par le nez lentement, et j'expulse l'air par la bouche plusieurs fois, puis je peux y emmener une intention par exemple évacuer ma fatigue, j'inspire comme si je réunissais toute la fatigue accumulée dans mon corps vers une seule zone, mon ventre là où j'emmène tout l'air que j'inspire par mes narines, je le laisse circuler jusqu'au ventre, bas ventre à chaque inspiration... à ce moment là j'expulse avec une grande force tout l'air depuis mon ventre jusqu'à ma bouche, et bien plus loin encore...
Une fois cette respiration faite 3/4 fois, je peux y ajouter le croisé en mouvement :
J'inspire j'avance le pied, je repose - j'expulse en croisant! puis l'autre pied. Ici le mouvement est déjà plus rythmé et appuyé, tout mon corps accompagne la puissance d'expiration d'un coté et de l'autre!
Le voici enfin le tant attendu, le célèbre, le libérateur "cri du samouraï" !!!
Cette étape finale se propose comme le souffle du samouraï avec la jouissance du cri venant du plus profond de l'être.
A vous de jouer!!!....
Pourquoi cette image du samouraï ou Djedaï? Le fait de pousser un cri venant du ventre, en faisant le geste croisé de la main vers le genou opposé tout cela en avançant, donne cette impression de couper l'air devant nous avec un sabre.
Ici encore l'intention, le rythme, l'attention mise dans la sensation après cette mobilisation sont importants bien plus que le nom, ou la perfection d’exécution.
La présence à soi, la présence dans chacun des gestes, la présence dans les zones de tension ou de détente, la présence sur les points d'appuis, l'ancrage, la posture voici la dimension que je souhaite emmener ici.
Si cet exercice vous inspire un autre nom, n'hésitez pas à vous l'approprier
...
Comme je le propose dans le cadre de la sophrologie il est intéressant, de laisser diffuser la sensation, les yeux fermer en retrouvant le rythme calme de ma respiration, faire diffuser cette sensation, de température, d'irrigation en position de mon choix, debout ou assis, depuis la zone stimuler (ici cela peut partir du ventre car nous mettons une bonne mobilisation à ce niveau en y emmenant la respiration, mais cela peut aussi partir de la plante des pieds qui impulse le corps dans cet exercice.) jusqu'au sommet de ma tête, puis depuis ma tête en redescendant dans la globalité de mon corps jusqu'à mes mains, mes pieds.
Pendant cette lecture du corps, je poursuis mon massage respiratoire, et j'accueille simplement les sensations qui émergent depuis mes pieds et dans l'entièreté de mon être.
En un mot, tout de suite.... comment je me sens?
Que s'est il passé pour moi sur cette séance, capacités découvertes ou renforcées, limites rencontrées, tension/détente, posture....
La sophrologie existentielle n'est pas dans l'induction du bien-être à tout prix, elle permet d'intégrer et de vivre sa réalité afin de mieux être dans le monde.
Habiter son corps en connaissant ses propres limites, ses valeurs et capacités, l'assise de sécurité intérieure peu à peu s'installe en favorisant la confiance en soi et aux autres.
Ce cri sera d'autant plus timide que les précédentes étapes ont été rapide, l'alliance du groupe joue également un rôle dans l'autorisation du lâcher prise.
Cet exercice peut être aussi amusant que confrontant.Il est particulièrement apprécié afin d'évacuer l'émotion d'un conflit (parent/enfant par exemple) pour autant que tout les participants aient l'élan de prendre soin de leur relation, et que tous jouent le jeu ensemble.
Une façon de dédramatiser, d'évacuer et de se laisser une chance d'en parler, mais surtout
d'en rire sans forcement vouloir "régler, contrôler" la situation,
se relier tout simplement.
Il a l'avantage d'être possible en groupe, enfant, adulte, individuel, en autonomie, avec guidance sur les points d'appuis, sur la respiration, l'équilibre ... avec le renforcement des capacités de confiance, de passage/décision, de présence, d'ancrage...
Avec plaisir pour un prochain sujet, vous pouvez me retrouver avant sur Facebook où j'y suis assez active : sandra.ruchaud.sophrologue
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Sandra Ruchaud