Respiration et équilibre intérieur | 25/02/2010 |
Les éléments extérieurs nécessaires à la vie sont la nourriture, l'eau et l'air. Privé de nourriture, l'homme peut vivre pendant des semaines. Sans eau il meurt au bout de quelques jours. Sans air, il s'éteint au bout de quelques minutes.
Nous sommes passés maîtres dans le domaine de la diététique (eau et nourriture). Chacun sait que, sans une nourriture équilibrée et un apport en liquide suffisant, le corps peut montrer des signes de defaillance. En revanche, l'importance de la respiration qui consiste a inspirer et expirer l'air ambiant est rarement évoquée. Pourtant, il est bien connu que la qualité de l'air agit sur la santé. Ne devrions-nous pas évoquer l'apprentissage d'une bonne respiration ? Bien respirer est aussi important que bien manger ! La respiration est une fonction clé de l'organisme. Le fonctionnement harmonieux de tous les organes depend du bon échange d'oxygene et de gaz carbonique, qui lui-meme dépend d'une bonne respiration. Quant au contrôle de la respiration, il permet celui des émotions, combat le stress et le manque d'assurance en soi. Ce sont les philosophies orientales qui ont montre l'importance du controle de la respiration pour atteindre une vie harmonieuse
basée sur la sérénite et la santé mentale.
La respiration
Au japon et en Chine comme en Inde, a travers des pratiques comme le yoga, le zen ou le tai-chi-chuan, par exemple, l'accent est mis sur la méditation. Or il n'est pas de méditation possible sans une bonne respiration. Chez le sujet en bonne santé, la respiration doit être profonde et impliquer tous les muscles respiratoires (muscles thoraciques et diaphragme). Chez le sujet affaibli ou malade, la respiration est plus superficielle et ne mobilise que les muscles du thorax. Une respiration courte et saccadée peut être un signe d'angoisse et de peur. Respirer est une action naturelle qui s'effectue selon deux modes différents : la respiration thoracique et la respiration diaphragmatique. Durant la phase d'inspiration, la cage thoracique se gonfle et les épaules se soulèvent. Cette respiration est celle que nous pratiquons la plupart du temps. Elle ne permet le remplissage que de la moitié des poumons et n'exploite pas la totalité de notre capacité respiratoire. Au contraire, la respiration diaphragmatique permet de remplir la totalité des poumons. Lors de l'inspiration, c'est le bas du ventre qui se gonfle et le diaphragme qui s'abaisse. Elle permet de diminuer les tensions musculaires et de maîtriser les effets du stress. On dit que l'intestin est notre second cerveau car il abrite une multitude de recepteurs sensoriels comme ceux de l'immunité. C'est du ventre que naît la vie. Le foetus grandit dans le ventre de sa mère. Le ventre est appelé, en médecine chinoise , « l'océan de l'energie », en yoga il est le médecin intérieur nommé la « Cité du joyau ». Notre attitude vis-a-vis du stress et de l'excitation dépend de la profondeur de notre respiration. L'air que nous inspirons profondément renforce ou insuffle l'energie. Une respiration profonde qui mobilise les muscles abdominaux participe a une bonne oxygénation des organes vitaux, à la décontraction des muscles et à la maîtrise du stress.
Des conséquences multiples
Les tensions ressenties par l'organisme le fragilisent. A long terme, ces tensions peuvent entraîner perte d'appétit, constipation, fatigue et perte de confiance en soi, désagrements qui pourraient être évités en réapprenant à respirer au niveau de l'abdomen. La respiration est un acte automatique régi par le systeme neurovégétatif. Pour la modifier, nous devons d'abord en prendre conscience :
« Assis, couché ou debout, placer les mains sur le ventre et observer le mouvement. Si la respiration est bonne, le ventre doit se gonfler à l'inspiration et s'affaisser complétement à l'expiration. Essayer de ne pas amplifier ou freiner ce mouvement naturel, mais simplement de l'accompagner. »
Cette prise de conscience apaise le corps et l'esprit. Dès qu'un stress apparaît et que l'on se sent débordé par les événements, 2 minutes de cet exercice respiratoire aident a retrouver calme et lucidité. Une respiration perturbée altère le sommeil. En cas d'insomnie, essayer de ne penser a rien et de fixer son attention sur sa respiration : elle doit etre profonde et régulière ; l'expiration doit être longue et lente. Utiliser toute sa capacité respiratoire permet une meilleure gestion des émotions, une meilleure oxygénation globale du corps et du cerveau et donc une meilleure santé en général. Le rythme respiratoire et le rythme cardiaque sont étroitement liés. La perturbation de l'un retentit sur l'autre et réciproquement. Controler son souffle permet de mieux controler son rythme cardiaque.
Réguler son rythme respiratoire
Se concentrer sur son rythme respiratoire et le stabiliser peu a peu possède un extraordinaire pouvoir relaxant. Une respiration calme, profonde et régulière détend et apaise. En effet le souffle est également lié à l'activité cérébrale. Un ryhtme élevé du déroulement de la pensée entraîne une accélération du souffle, de la même manière un souffle plus lent et plus profond entraîne une diminution du rythme des pensées et contribue à l'apparition du calme et de la sérénité. Les inspirations apportent l'oxygène indispensable au systeme sanguin pour régénerer les cellules et les tissus. Les expirations éliminent le CO2, la vitalité et l'énergie sont ainsi renouvelées, l'equilibre émotionnel rétabli. Les techniques de sensibilisation à la respiration sont a la base de la méditation, pratique très ancienne utilisée pour aiguiser la conscience tout en apaisant l'esprit. Se concentrer sur sa respiration et uniquement sur elle, pendant quelques instants, en respirant profondement et régulièrement, diminue l'excitation cérébrale, ralentit le rythme cardiaque et apaise les angoisses.
Respirer en mouvement
Régler sa respiration sur un mouvement de déplacement apaise l'esprit.
Prendre seulement un quart d'heure tous les jours pour marcher lentement, pieds nus, de façon à bien sentir le contact du sol :
En cas de panique
Les crises de panique sont souvent accentuées par une hyperventilation, responsable d'une expulsion excessive de gaz carbonique qui peut conduire à l'étourdissement. Pour les personnes sujettes à la panique, il convient de pratiquer des séances de respiration lente et profonde. Maîtriser son corps et son esprit, lutter contre le stress et la panique, assurer au corps un fonctionnement optimum, c'est d'abord apprendre à bien respirer, lentement et profondément.
Avec l'aimable autorisation de Pharma Référence
Auteur : Lydia Boucher
D | L | M | M | J | V | S |
---|---|---|---|---|---|---|
1 |
2 |
3 |
4 |
5 |
6 |
|
7 |
8 |
9 |
10 |
11 |
12 |
13 |
14 |
15 |
16 |
17 |
18 |
19 |
20 |
21 |
22 |
23 |
24 |
26 |
27 |
|
28 |