Trou de la couche d'ozone | 26/08/2011 |
En quoi consiste l'effet protecteur de la couche d'ozone ? Quelle est l'origine de la diminution de la couche d'ozone ? Que sait-on aujourd'hui de l'impact possible sur notre santé d'une augmentation de l'intensité solaire au niveau du sol ?
L'ozone est une molécule formée de trois atomes d'oxygène. Très instable et réactive, elle est naturellement présente dans l'atmosphère terrestre, et plus précisément au sein de la stratosphère (qui en concentre 90 %) sous forme d'une couche située entre 12 et 50 km d'altitude. Cet ozone se forme par l'action du bombardement des rayonnements ultraviolets (UV| sur l'oxygène. L'ozone se forme également beaucoup plus près du sol sous l'influence de polluants, essentiellement d'origine automobile. Cet ozone se concentre ainsi en quantité importante dans les grandes agglomérations au moment des périodes de forte chaleur. Il est irritant pour les voies respiratoires (toux) et peut brûler les végétaux.
Un écran naturel contre les UV
On distingue trois catégories d'UV en fonction de leur longueur d'onde, d'autant plus dangereux que cette dernière est plus courte :
• Les UVA : entre 315 et 400 nm (nm : abréviation de nanomètre).
• Les UVB : entre 280 et 315 nm.
• Les UVC : entre 100 et 280 nm.
La vie n'a pu se développer à la surface de la Terre que grâce à la constitution de cette couche d'ozone stratosphérique qui bloque la quasi-totalité des UVC, extrêmement dangereux pour les cellules vivantes, et plus de 90 % des UVB. L'atmosphère absorbant beaucoup moins les UVA, cela explique que le rayonnement UV atteignant la surface de la Terre est essentiellement composé d'UVA et d'un peu d'UVB.
La mise en évidence d'un « trou »
À la fin des années 1970, des recherches scientifiques menées en Antarctique ont mis en évidence une diminution périodique de la concentration d'ozone dans cette région, c'est ce qu'on appelle le « trou » de la couche d'ozone, qui se forme au printemps dans l'Antarctique (fin de la nuit polaire) et s'agrandit pendant plusieurs mois, laissant ainsi passer vers la surface une plus grande quantité d'UV, avant de se réduire. Depuis, ce phénomène est étroitement et régulièrement surveillé. Limité dans un premier temps à l'Antarctique, le « trou » de la couche d'ozone a été observé, à une moindre échelle, au Pôle Nord. Il concerne aujourd'hui aussi la Nouvelle-Zélande, le sud de l'Australie, de l'Argentine et du Chili (perte de 50 % de l'épaisseur de la couche d'ozone), le Canada et les pays Scandinaves. Dans sa plus grande extension, le trou du Pôle Sud a représenté une surface égale à environ 50 fois la superficie de la France. On sait depuis un certain nombre d'années que la diminution de la couche d'ozone est essentiellement due aux activités humaines, et particulièrement aux rejets dans l'atmosphère de CFC (chlorofluo-rocarbones), utilisés principalement dans l'industrie du froid, dans les bombes aérosols comme gaz propulseur, et comme solvants dans l'industrie électronique, dans les mousses synthétiques et les extincteurs. Brassés par les vents, ces produits montent dans la haute atmosphère où ils catalysent la transformation de l'ozone en oxygène. Malheureusement, il s'agit de produits très persistants. Malgré le protocole de Montréal (signé à partir de 1987 et aujourd'hui par près de 200 pays), dont l'objectif est l'arrêt de l'emploi et de la fabrication des produits concernés, l'Organisation mondiale de la météorologie ne prévoit pas de retour à la normale avant 2050. Les UVA et les UVB peuvent avoir de multiples effets nocifs sur la santé, conséquences des altérations qu'ils induisent dans l'ADN, autrement dit les gènes de nos cellules. Leurs principaux effets concernent la peau et les yeux.
• Brûlures, qui concernent la peau et les yeux.
• Mélanomes, redoutables cancers de la peau et la fréquence ne cesse d'augmenter
depuis 1980 (multipliée par 4 chez les hommes et par 3 chez les femmes). Le risque est augmenté chez les personnes à peau claire, qui « brûlent » facilement ou qui bronzent mal. Une exposition solaire intense et les coups de soleil reçus durant l'enfance augmentent fortement leur risque de développement à l'âge adulte. Leur dépistage précoce est impératif en raison de leur rapidité d'évolution et de leur capacité très élevée à essaimer rapidement des métastases
• Cancers de la peau non mélaniques. Les UV favorisent le développement des carci-
nomes basocellulaires et spino-cellulaires. Dans ce cas, le facteur clé serait plutôt la quantité totale d'UV reçue. Moins « agressifs » que les mélanomes, ces cancers sont beaucoup plus fréquents (plusieurs dizaines de milliers de cas par an) et il est important de les dépister le plus tôt possible afin de les guérir avec le minimum de séquelles.
• Cataractes : les expositions cumulatives représentent un facteur de risque bien identifié de certaines formes de cataractes. On opère en France, chaque année, environ 500 ooo cataractes. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que 20 % des interventions chirurgicales pourraient être évitées si l'on protégeait correctement nos yeux (verres suffisamment filtrants et lunettes bien enveloppantes).
• Diminution de l'activité du système immunitaire : peut favoriser le développement d'infections et de cancers.
• DMLA ou dégénérescence maculaire liée à l'âge correspond à un vieillissement trop rapide de la macula, une tache ovale située au centre de la rétine qui transmet 90 % des informations visuelles traitées par le cerveau. La DMLA se manifeste d'abord par une diminution de la sensibilité aux contrastes (les couleurs semblent plus ternes ou jaunies), puis survient une baisse progressive de l'acuité visuelle. Dans les formes évoluées, les lignes droites sont déformées, puis apparaît une tache noire au centre de la vision très handicapante. Si le rôle favorisant des UV dans le développement de la DMLA n'est pas encore totalement certain, il semble très probable.
Un pharmacien engagé dans le développement durable
(Avec Sabine Laforest, titulaire à Coûtâmes -50)
Quel est le rôle du pharmacien en matière d'environnement?
Nous avons un rôle à jouer dans l'information du public sur les phénomènes les pathologies environnementales. Ce rôle peut, par exemple, par la mise en place au sein de l'officine de journées d'animation thématiques, ce que je fais régulièrement. Dernièrement, nous avons ainsi choisi le thème de sallergies, pathologie environnementale par excellence. Dans le cadre de ces journées, nous mettons à la disposition de toute personne entrant dans la pharmacie des documents, mais aussi nos connaissances, renforcées et actualisées par des formations complémentaires, à travers des explications et des conseils. Nous avons un comptoir confidentiel qui nous permet d'échanger tranquillement. Mais, ce rôle d'information s'exerce aussi tous les jours au comptoir en accompagnant les patients dans leur traitement de façon à optimiser l'observance et aussi dans la gestion de leurs médicaments en les sensibilisant à ne pas les jeter n'importe où et n'importe comment. On implique en fait le patient dans une démarche de santé plus responsable pour que l'environnement soit respecté et que la notion de "développement durable" intervienne.
Les engagements de la pharmacie durable
• Sélection de produits certifés Bio et/oui issus du commerce équitable.
• Mise en place de journées éducatives sur la santé, l'hygiène de vie et les pathologies environnementales (asthmes, allergies...)
• Engagement auprès d'autres acteurs de santé (association de patients, planning familial, réseaux de santé...) pour mieux viuos accompagner dans le parcours de soins.
• Récupération des médicaments périmés avec traçabilité sans pollution des eaux.
• Mise à disposition de sacs réutilisables et des sacs biogégradables.
Auteur : Didier Rodde
Avec l'aimable autorisation de Pharma Référence
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